La première fois que je me suis fait siffler, j’avais probablement 11 ans. Le harcèlement en personne que j’ai vécu était certainement pire quand j’étais plus jeune. J’ai travaillé dans un café pendant un certain nombre d’années et c’était probablement le pire. Maintenant que nous sommes tous sur les médias sociaux, il semble que c’est là que se produit la plus grande partie du harcèlement: tout depuis les photos d’organes génitaux jusqu’au bombardement constant de messages.

Je pense que les femmes inuites subissent un type particulier de harcèlement. En plus des choses inquiétantes habituelles, il y a ce niveau supplémentaire d’exotisation et de fétichisation de l’apparence, ce qui est assez bizarre. Ça laisse une sensation étrange, répugnante et dégueulasse dans l’estomac.

J’aimerais pouvoir faire des choses normales comme vérifier mes pages d’affaires et mes réseaux sans avoir à penser: « Oh, man, est-ce qu’il va y avoir un message bizarre aujourd’hui? » Un mauvais message suffit pour gâcher toute la journée. Je reçois des messages d’autres femmes qui reçoivent des messages similaires et on en rit ou on se soutient les unes les autres en confirmant à quel point c’est tordu.

J’ai de la peine pour nos jeunes qui doivent naviguer dans un monde d’interactions en ligne complètement différent sans trop d’aide parce que ceux parmi nous qui sont supposés leur fournir du soutien ne comprennent pas ce que c’est que de grandir avec les médias sociaux.

J’aimerais que cette conversation implique plus de gens du côté masculin, et je veux que davantage soit fait pour éduquer les garçons et les hommes, et que davantage soit fait par les garçons et les hommes. Une fois qu’on normalise quelque chose, c’est facile pour cette chose de juste continuer. Donc, je pense qu’il est vraiment important d’avoir de l’éducation, pas seulement pour un genre, mais pour tous les genres, et qu’on continue à enseigner le consentement.